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En juin 1999, après l'opération de l'OTAN en République fédérale de Yougoslavie, l'ONU a établi une administration transitoire au Kosovo. Chargée d'instaurer une " autonomie substantielle " en attendant un règlement définitif, la mission des Nations Unies au Kosovo (MINUK) est le maître d'œuvre du processus de démocratisation volontariste, qui vise à restaurer les structures politiques et économiques en conformité avec l'orthodoxie occidentale. Confrontée au terrain et à l'appropriation sélective des règles du jeu par la population locale, elle s'emploie spécialement à préserver le voisinage de l'Europe de l'instabilité de l'après-guerre froide. Dans ces conditions, la démocratie au Kosovo n'est pas construite par et pour le peuple, mais par une administration internationale hégémonique, elle-même soumise aux priorités géopolitiques formulées par les puissances tutélaires. On assiste à une forme d'" ingérence démocratique " faite au nom de la Communauté internationale, assumée par les organisations interétatiques - aujourd'hui l'ONU, demain l'Union européenne -, mais téléguidée par une synarchie d'Etats, dont l'ambition de pax democratica n'est guère éloignée de la logique du soft power. Ce travail est tiré d'une expérience de l'auteur en tant que Democratization officer au sein de la mission de l'OSCE au Kosovo, d'octobre 2000 à janvier 2002. Il tente une mise en perspective conceptuelle de la " démocratie contrôlée ".