Biographie de Stefan Zweig
Stefan Zweig est né à Vienne le 28 novembre 1881. Bachelier en 1900 alors que paraît sa nouvelle Rêves oubliés, il traduisait et publiait ses premiers textes encore adolescent. Docteur en philosophie en 1904, ami de Romain Rolland et d'Emile Verhaeren, il parcourt plusieurs pays pendant ses années de jeunesse, tout en faisant éditer de nombreux écrits en vers et en prose dont L'amour d'Erika Ewald, Les couronnes précoces ou encore Thersite.
Observateur inquiet de la montée des nationalismes, il est affecté aux archives de Vienne au début de la Grande Guerre avant d'être envoyé sur le front de Galicie ; il compose en 1915 la pièce pacifiste Jérémie. L'armistice signé, il s'installe à Salzbourg avec sa première femme et fait paraître - pendant une décennie 1920 particulièrement féconde - parmi ses nouvelles les plus lues : Lettre d'une inconnue et Amok en 1922, Vingt-quatre heures de la vie d'une femme en 1925, Confusion des sentiments en 1927.
L'écrivain, également traducteur, compose aussi des essais (sur Nietzsche, Dostoievski ou encore Freud) et des biographies (dont celles de Marie-Antoinette, de Montaigne et de Marceline Desbordes-Valmore). Après l'arrivée de Hitler au pouvoir en Allemagne, il gagne Londres, puis part pour les Etats-Unis. Alors qu'il achève son roman Impatience du coeur, il est déchu de sa nationalité dans une Autriche annexée par les nazis et ne peut rejoindre Salzbourg.
Exilé au Brésil, il continue à écrire, composant notamment pendant ses dernières années Nouvelle du jeu d'échecs ainsi qu'une autobiographie, Le monde d'hier, dans laquelle il relate ses souvenirs, "souvenirs d'un Européen". Le 23 février 1942, anéanti par les événements, hanté par la crainte d'une victoire du nazisme, Stefan Zweig se donne la mort avec sa seconde femme, à Petrópolis.