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Les expropriations et les confiscations sont évoquées par les auteurs anciens comme une des menaces essentielles pour l'équilibre de la société romaine car elles s'attaquent à un des piliers de la dignité et du rang civiques, la propriété quiritaire. Or cette question apparaît centrale pendant la période qui s'étend des guerres civiles de la fin de la République à la mort de Néron. En effet, la "Révolution romaine" s'est accompagnée d'importants transferts de propriétés qui ont modelé le nouveau visage de l'élite dirigeante. Le principat en pleine construction a également usé de ce medium pour renforcer son pouvoir économique et financier face à une noblesse dont la fortune et les réseaux s'étendaient à l'empire entier. Enfin, des projets de César à la nova Urbs de Néron, en passant par la ville de marbre d'Auguste, le centre de Rome a été le théâtre d'un remaniement radical qui a privilégié la construction publique à usage collectif aux dépens des bâtiments privés. Derrière ces grands chantiers et ces mutations financières et sociales se dessine une réalité juridique complexe et encore assez peu étudiée pour elle-même. C'est à cette problématique que s'est attaché cet ouvrage. Il s'agit de la publication de la rencontre qu'avait organisée Y. Rivière à Rome en novembre 2010. Elle poursuivait le projet déjà entamé par 1e colloque portant sur ce phénomène dans l'Antiquité tardive qui fut publié par Pierfrancesco Porena et Yann Rivière en 2012 sous le titre, Expropriations et confiscations dans les royaumes barbares : une approche régionale.