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Les votes FN ne forment pas un "électorat", mais "un conglomérat". Dans ce "conglomérat" particulièrement volatile ne figure qu'un ouvrier sur sept, mais il inclut néanmoins une composante populaire qui n'est pas négligeable : plus de la moitié des votes FN se recrute chez les ouvriers et les employés (actifs ou retraités). Si ce vote FN d'une fraction des classes populaires — dont le premier parti est, et de loin, celui de l'abstention ne surprend pas ceux qui les assimilent à la figure du "beauf" machiste et homophobe, raciste et xénophobe, il interpelle les autres. Les enquêtes ethnographiques rassemblées dans ce livre tentent d'élucider les raisons et les causes de ces votes populaires en faveur du FN. Que veut dire l'ouvrier ou la femme de ménage qui votent FN ? Un ouvrier qui vote FN est-il un "ouvrier raciste" et que signifie "raciste" dans son cas ? L'est-il au même sens qu'un aristocrate qui vote, lui aussi, FN ? Ces enquêtes portent à conséquences politiques : outre qu'elles invitent à rectifier la vision stéréotypée de "l'électeur FN", elles montrent que la lutte politique contre le FN peut prendre appui sur les contradictions latentes au sein de ce "conglomérat" pour travailler à son implosion.
Gérard Mauger est sociologue, directeur de recherche, CSE CNRS. Willy Pelletier est sociologue, université de Picardie, coordinateur général de la fondation Copernic.