Depuis 2003, SABINE FROMMEL est directrice d'études à la Chaire d'histoire de l'art de la Renaissance de l'Ecole Pratique des Hautes Etudes (Sorbonne, PSL). En 1995, elle a soutenu sa thèse de doctorat sur l'oeuvre architecturale de Sebastiano Serlio à l'Université de Marburg (Allemagne), qui a ensuite été publiée en trois langues. En 2001, elle a obtenu une Habilitation à Diriger des Recherches (HDR) à l'Université Paris IV (Sorbonne) avec un projet sur les échanges artistiques entre la France et l'Italie à l'époque moderne.
De 2013 à 2015, elle a été visiting professor à l'Université de Bologne (Dipartimento di Filologia Classica e Italianistica). Ses intérêts scientifiques couvrent un large éventail de sujets transversaux : les grands architectes de la Renaissance italienne, l'évolution des typologies et des langages architecturaux aux XVe et XVIe siècles, les processus de migration des formes et des motifs artistiques en Europe, la représentation de l'architecture dans la peinture, la fortune de la Renaissance jusqu'au XIXe siècle, ainsi que la naissance et le développement de la discipline de l'histoire de l'architecture.
En 2018, elle a reçu le Premio Sulmona (Premio di Critica d'Arte, XXI Edizione) et, depuis 2020, elle est membre correspondant de l'Académie des beaux-arts de Paris. Parmi ses dernières publications, on compte : Forma Ideale durante il Rinascimento (avec U. Pfisterer, Rome, 2022) ; Peindre l'architecture pendant la Renaissance. Origines, évolution, transmission d'une pratique polyvalente (Chaire du Louvre, Paris, 2020) ; Leonardo da Vinci : Architektur and Erfindungen (Stuttgart, 2019) ; Leonardo da Vinci e l'architettura (avec J.
Guillaume, Modena, 2019 ; éd. française, 2019 et chinoise, 2022) ; Giuliano da Sangallo (Florence, 2014 ; éd. allemande Giuliano da Sangallo. Architecte de la Renaissance. Leben und Werk, Bâle, 2019). Archiviste-paléographe de formation, PIERRE GONNEAU a soutenu sa thèse de doctorat en 1989 à l'Université Paris I Panthéon-Sorbonne, sous la direction du médiéviste Robert Fossier. Cette thèse était consacrée aux origines du monastère de la Trinité Saint-Serge, l'une des principales abbayes russes du Moyen Age tardif (1345-1533).
Recruté maitre de conférences en 1994 à l'UFR d'Etudes slaves de l'Université Paris-Sorbonne (Paris IV à l'époque), a soutenu son Habilitation à diriger des recherches, "Espace et imaginaires de l'espace en Russie" en 2000 ; est devenu professeur. Parallèlement, élu directeur d'études cumulant à la Section des sciences historiques et philologiques de l'Ecole Pratique des Hautes Etudes (2000). A dirigé l'UMS Centre d'études slaves (1999-2013), devenue en 2014 UMR EUR ORBEM.
A été président de l'Institut d'études slave, association française des slavistes, de 2015 à 2021. Depuis le 1er septembre 2022, directeur de l'UFR d'Etudes slaves de la Faculté des Lettres de Sorbonne université. Ses recherches et publications portent sur l'histoire de la Rus' de Kiev (Xe-XIIIe s.), première formation politique à l'Est de l'Europe, entre la Baltique et la mer Noire, creuset d'où sont issues la Biélorussie, la Russie et l'Ukraine.
Cet héritage partagé est étudié en soi, mais aussi en lien avec les revendications qui en sont faites par les pays héritiers, jusqu'à nos jours. Il travaille aussi sur la Russie moscovite (XIVe-XVIIe s.), en particulier sur l'écriture de l'histoire et les rapports entre texte et iconographie dans la construction impériale russe.