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Pourquoi la cour du Second Empire, que l'on disait frivole, légère et cosmopolite, se serait-elle préoccupée d'orthographe ? Yannick Portebois dégage ici tout l'intérêt de la fameuse dictée dite " de Mérimée ", dont l'aspect épineux a autant affaire au texte confectionné qu'aux circonstances présumées de l'exercice ludique sur lesquelles on a beaucoup brodé. Le contexte culturel et linguistique du dix-neuvième siècle incite à penser que, loin d'être seulement un jeu alambiqué, la dictée se présente comme une mise à l'épreuve " motivée " des formes et des règles de la langue : elle s'inscrit à ce titre dans un cadre plus général qui lui sert encore de caisse de résonance. Moins gratuite et incohérente qu'on pourrait le croire de prime abord, la rédaction serrée du texte apparaît effectivement comme le résultat d'une stratégie plutôt astucieuse, mettant en lumière les divergences orthographiques de quelques-uns des dictionnaires les plus consultés de l'époque. Aussi la dictée interroge-t-elle à sa façon le fait que, sous le Second Empire, l'orthographe du français était en mutation, en évolution, au même titre d'ailleurs que les doctrines qui sous-tendaient l'orientation de ce changement. D'où la question centrale, posée par Les Arrhes de la douairière : qui, en 1868, pouvait prétendre détenir la " véritable orthographe française " ?