Biographie de Goffredo Parise
Goffredo Parise (1929-1986) a publié à 22 ans son premier roman, Il ragazzo morto e le comete (L'Enfant mort et les comètes), un texte d'un lyrisme halluciné et rimbaldien qui tranche sur le néoréalisme ambiant. En 1954, Il prete bello (Odeur de sainteté) sera l'un des best-sellers de l'après-guerre en Italie : cette représentation à la fois féerique, caricaturale et grotesque des moeurs de sa Vénétie natale, vaut à Parise une renommée internationale.
Grand reporter au Corriere della Sera, il se rend en Chine et sur les fronts des guerres asiatiques et africaines, et en rapporte des articles qui feront date. En 1965, il publie Il padrone (Le Patron) qu'il qualifie de "fable minutieuse et cruelle" ; ce roman lui vaudra le prix Viareggio. Au début des années soixante-dix paraissent les Sillabari (Abécédaires), véritables poèmes en prose, où il renoue avec une écriture lyrique.
Son dernier roman, L'odore del sangue (L'Odeur du sang), sensuel et violent – "le roman d'une obsession", pour comme l'a qualifié Cesare Garboli – écrit d'un seul jet en 1979, paraîtra en 1997, après sa mort, sans qu'il ait eu le temps de le remanier.