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La poésie de Théophile de Viau a été longtemps remisée parmi les Œuvres mineures, au cœur de la période sombre d'un premier XVIIe siècle si lointain du " siècle classique ", du " Grand siècle " ou du " siècle de Louis XIV " pour reprendre l'expression de Voltaire, qu'il a bien du mal à susciter l'intérêt du public qui lit encore Racine ou La Fontaine. Certes, l'engouement pour le " baroque " impulsé par J Rousset (La Littérature de l'âge baroque en France, 1953, et l'Anthologie de la poésie baroque française, 1961), longtemps après Les Grotesques (1844) de Théophile Gautier, a contribué à faire connaître cette œuvre. L'intérêt renouvelé pour le libertinage, à travers l'épisode du procès de Théophile, a également permis ces dernières années de faire mieux comprendre le contexte dans lequel ces événements se sont produits mais aussi les positions prises par le poète et la manière dont elles engagent son écriture (G.Saba, Théophile de Viau : un poète rebelle, 1999). II restait à articuler les positions du poète et de l'accusé, et à définir cette " modernité " clamée par le poète. Qu'est-ce que ses accusateurs ont fait à sa poésie, en leur temps et pour la postérité ? Quelles sont les spécificités d'une écriture théophilienne face à la poétique malherbienne ? La pluralité stylistique et poétique de l'oeuvre poétique de Théophile est encore pour une bonne part à étudier : quels rôles jouent la peur, le recours au bestiaire et la mise en scène de la rêverie dans cette poétique ? Comment le poète s'approprie-t-il les codes rhétoriques de son temps ? Comment ce qui pourrait être sa " vision myope " (O de Mourgue) se traduit dans une réflexion sur le temps portée par les poèmes ? La figure du sujet lyrique, telle qu'elle s'élabore dans ses vers, dans toute sa complexité, à travers les relations de service, l'expression de la servitude adossée à celle de l'indépendance, l'utilisation lucide des publications manuscrite et imprimée, la place du " je " au fil de l'oeuvre, le sens des aménagements effectués dans la composition des recueils, est enfin, probablement, un sujet central pour quiconque lit les poésies de Théophile de Viau.