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Cristina Campo (1923-1977) déclarait qu'elle avait peu écrit mais qu'elle eût aimé être moins prolixe encore. Deux volumes posthumes ont suffi à la faire découvrir, Gli imperdonabili (1987) et La Tigre Assenza (1991) et la critique s'est aussitôt enthousiasmée pour cette "trappiste de la perfection", cette "fleur indéfinissable et inclassable", cette "créature de feu, violente, extrême", mais aussi "exquise et insaisissable comme une dame italienne de la Renaissance ou une aristocrate de la Fronde". Elle qui, du fait d'une grave malformation cardiaque, n'avait pu mener à bien sa scolarité et avait appris dans les livres de poésie les langues étrangères, c'est avec passion qu'elle s'est nourrie des oeuvres d'Emily Dickinson et d'Hugo von Hofmannsthal et a traduit des auteurs comme Katherine Mansfield, William Carlos Williams, Virginia Woolf ou María Zambrano. Mais c'est dans le courage et l'intransigeance d'une Simone Weil qu'elle a véritablement trouvé l'âme soeur. Habités par une quête spirituelle brûlante, les poèmes du Tigre Absence saisissent le lecteur d'une beauté étrange, à la fois vibrante et hiératique. Nul mot ne définirait mieux cette voix que ceux qu'elle décernait à la poétesse américaine Marianne Moore, "simple, rare, subtile, royale, vertigineuse, limpide, patiente, rigoureuse, décidée, austère, essentielle, ferme, érudite et discrète".