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A la suite des volumes précédents est ici abordée cette période miraculeuse du haut classicisme théâtral, l’apogée des années 1650-1680. Moment d’équilibre qui résulte de la conjonction, en effet fascinante, de la situation politique et de la manière dont le pouvoir monarchique envisage la culture et régit l’institution théâtrale, de l’état de la réflexion des artistes, nourrie de la méditation théorique des décennies précédentes, et de l’apparition fortuite en à peine deux générations de génies qui produisent une floraison de chefs-d’oeuvre. Le présent volume, après avoir examiné les différents aspects de la vie théâtrale dans la société classique, s’attache surtout aux oeuvres de théâtre, selon les genres canoniques. Certains s’effacent, comme la pastorale dramatique et la tragi-comédie, tandis que d’autres se développent, comme le théâtre à grand spectacle et le théâtre musical. C’est dans le champ tragique, le genre noble se voit aussi envahi par la mode romanesque et galante, que se déroule le combat des géants Pierre Corneille, qui ne cesse de se renouveler, et Jean Racine qui, en treize années, impose un autre tragique et détrône le vieux Corneille. Mais la comédie règne alors, absolument, en une diversité de formes ; Molière, merveilleux écrivain de théâtre, moraliste profond et génie comique, joue un rôle majeur dans le développement de ces formes. Une telle efflorescence laisse pressentir de difficiles successions !