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Quand, pour la première fois, on peut lire au printemps de 1928, le nom de Jean Giraudoux sur une affiche de théâtre, il a plus de quarante-cinq ans. A cette date, son oeuvre donne toutes les raisons de penser que Giraudoux n'abordera jamais le théâtre. La manière de l'auteur ne semble pas compatible avec la forme dramatique. Une pièce de théâtre exige des personnages diversifiés, une structure, une intrigue. Or Giraudoux est un romancier sans personnages et sans intrigue. En 1919, Albert Thibaudet l'avait rapproché de Monet et de Debussy. René Lalou reprend la comparaison en 1924 : il le présente comme un impressionniste. Et, en effet, tout chez Giraudoux est juxtaposition. Livre, chapitre, paragraphe ou phrase, révèlent la même impuissance à composer, ou la même indifférence. Ses livres, sans charpente, n'ont d'autre unité que le style, la présence en chacun d'eux d'un prisme qui modifie le monde, ce regard d'un " nouvel écrivain " que Proust a remarqué et qu'il aimait, retrouvant en lui quelque chose de son génie.