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Charles-Simon Favart fut un représentant de l’histoire des théâtres parisiens au XVIIIe siècle et, en particulier, de la Foire et de la Comédie-Italienne. A la fin de son « premier essai de jeunesse », il nota ces mots : « bon à jeter au feu ». Cette affirmation fut répétée plusieurs fois dans d’autres de ses manuscrits ; était-elle symptomatique du peu d’importance que l’auteur attachait au texte écrit, ou bien, cachait-elle autre chose ? Les pages de ce livre permettent de mettre en lumière, d’après dépouillement et catalogage d’archives, que le dramaturge considéra l’écriture théâtrale comme un travail de « recyclage » et de remaniement. Il ne jeta pas ses manuscrits au feu, au contraire, il les conserva pour les réutiliser, et ceux-ci constituèrent la matière première de son travail, comme un « bon magasin de choses faites ». Pour l’auteur, l’écriture était un métier à tisser permanent dont la base était savamment conservée. Il s’agissait d’une technique se rapprochant du pastiche, dans l’acception d’une imitation volontaire, menant à la variation sur thème. Les manuscrits de Favart demeurent un instrument essentiel à la compréhension de l’esthétique de l’auteur et de l’évolution de la dramaturgie française au siècle des Lumières.