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Dans le domaine colonial français, le recrutement local des tirailleurs, miliciens et partisans au tournant du XXème siècle surprend qui le découvre cent ans après. Les archives militaires et politiques montrent qu'il n'a pas été un phénomène secondaire des rapports coloniaux mais qu'il occupe une place au même titre que le travail forcé ou "l'effort de guerre" officiel des colonisés. Concernant Madagascar, l'armée française a utilisé l'approche ethnographique pour justifier le recrutement de ces soldats, approche dont l'interprétation élevée au rang de doctrine coloniale (la politique des races) devait servir les intérêts de l'occupant. Mais en forgeant une image biaisée des réalités locales, cette idéologie finit par dresser un écran entre, d'une part, l'idée que les colonisateurs avaient de leurs recrues, l'usage qu'ils en attendaient, et d'autre part, l'estimation que les soldats avaient de leurs propres place et rôle dans la société coloniale. En croyant réutiliser à leur profit les rouages sociaux et les ressorts culturels des sociétés conquises, les colonisateurs ont permis que se reconstituent, sous couvert de l'année française, les rapports de force initiaux. Cette étude a fait fi des difficultés de consultation des sources. Elle permet d'identifier l'apport des soldats coloniaux à la réalisation d'un Empire à leur manière.