Le maître a donc un sexe ? Au sens où il en posséderait un, dont il userait à son gré, certainement pas. Bien plutôt en est-il l'esclave. Mais quel... > Lire la suite
Plus d'un million de livres disponibles
Retrait gratuit en magasin
Livraison à domicile sous 24h/48h* * si livre disponible en stock, livraison payante
14,94 €
Expédié sous 6 à 12 jours
ou
À retirer gratuitement en magasin U entre le 15 novembre et le 20 novembre
Le maître a donc un sexe ? Au sens où il en posséderait un, dont il userait à son gré, certainement pas. Bien plutôt en est-il l'esclave. Mais quel sexe ? La réponse peut surprendre, même si elle est historiquement attestée : non pas le flamboyant phallus (lui-même appelé " maître d'éros " ce qui prouve bien que le maître n'en est pas maître) mais l'anus. " Souverain ", en latin, se dit superanus. La sexualité du maître est assise dessus, hormis le fait que c'est un anus intouchable, interdit, moyennant quoi le maître manque de stabilité, de cette habileté qu'on lui prête fort illusoirement et que chacun - poussé par les idéaux modernes d'autonomie, de liberté, de contrôle de soi et d'autrui, de responsabilité - croit pouvoir endosser. La mort de Dieu le maître étant la fin véritable de l'immortalité, la sexualité moderne devrait se précipiter, à nouveaux frais, dans la maîtrise. C'est peine perdue, souligne ce livre qui, suivant quelques fils dépliés par Freud, Foucault, Lacan, mais aussi par certains travaux gays et lesbiens, tente de dire les conséquences de cet échec. " Il y a sur le sexe un secret bien gardé : la plupart des gens n'aime pas ça ".