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La " démocratisation scolaire " n'a pas fait disparaître les inégalités de scolarisation. Avec l'allongement des études, la diversification des établissements, la multiplication des filières ou des options, elles ont pris des formes nouvelles. Mettre son enfant dans une " bonne école " requiert des parents un véritable sens du placement : du temps, de l'argent, des informations, une familiarité avec le système, autant de ressources dont toutes les familles ne disposent pas de manière égale. La distribution géographique des lieux de résidence et des établissements publics exprime et renforce à la fois ces processus ségrégatifs. La suppression annoncée de la carte scolaire ne peut qu'accentuer les logiques inégalitaires. Contre les discours favorables à la dérégulation éducative, ce livre démontre pourquoi le libre choix entre des agents inégaux a pour effet d'accentuer les écarts existants. D'un côté les établissements de plus en plus sélectifs scolairement et socialement concentreront toutes les ressources publiques et privées, de l'autre les collèges et lycées les moins attractifs pour les familles et les enseignants verront s'amplifier les difficultés au détriment de tous les élèves qui, plus que jamais, n'auront d'autres alternatives que de les fréquenter. Ce livre est issu d'une enquête menée pendant plusieurs années en région parisienne par un sociologue, Poupeau, et un géographe, Jean-Christophe François. Mobilisant une pluralité de méthodes quantitatives et qualitatives, il offre une approche inédite de l'articulation entre ségrégation résidentielle et ségrégation scolaire, et plus généralement de la production et de la reproduction des inégalités socio-spatiales de scolarisation.