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Deux noms prestigieux sont associés au destin et à l'oeuvre de Jeanne Tripier : celui de Clérambault et celui de Dubuffet. Clérambault interne Jeanne Tripier en placement d'office à Ste-Anne en 1934, elle sera transférée à l'asile de Maison-Blanche où elle décèdera en 1944 à l'âge de 75 ans. C'est grâce à l'action passionnée de Dubuffet que dès 1947, les broderies de Jeanne Tripier sont exposées dans les sous-sols de la galerie Drouin à Paris. Deux ans plus tard, elles sortiront de l'ombre : la galerie expose Place Vendôme 63 auteurs réunis par la toute jeune et éphémère Compagnie de l'Art brut dont Breton et Paulhan sont membres. Coup d'éclat, les quelques 200 oeuvres, venant pour une part des hôpitaux psychiatriques, attirent un large public et les esprits les plus vifs du monde intellectuel. Jeanne la brodeuse commence alors son aventure posthume. Les écrits de Jeanne Tripier sont quant à eux révélés au public plus tardivement grâce à Dubuffet qui dans Messages et clichés de Jeanne Tripier la Planétaire présente broderies et écrits mais aussi dessins et gouaches. En 1978, Michel Thévoz publiera d'autres textes dans Le langage de la rupture puis dans Ecrits bruts. Nous reproduisons ici certains messages et clichés encore inédits. L'oeuvre de Jeanne Tripier, découverte par Dubuffet, appelle à des lectures multiples dont cette monographie rend compte Mélange des genres, elle a pris la clé des champs, historique, artistique, freudien, les interpellant chacun dans leurs points d'ignorance, ou plutôt, elle est à l'émergence de chacun d'eux. Témoignage rare, manière biaisée de dire l'histoire, elle est à sa façon la radiophonie du siècle car Jeanne Tripier est une femme du commun ouverte à son temps, une femme avertie. Rencontre de l'histoire collective et de l'histoire singulière toujours surprenante. Porte-voix, prête voix, des pensionnaires de l'asile de Maison-Blanche, elle dit aussi la vie quotidienne à l'asile.