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"L'admirable dans le Porcheest qu'avec des mots terreux, des images charnelles qui n'ont rien de philosophique, des mouvements du coeur qui sont ceux de n'importe quelle créature, Péguy révolutionne le christianisme au sens où, comme il le dit ailleurs, "une révolution est un appel d'une tradition moins parfaite à une tradition plus parfaite". Sa théologie de l'espérance ruine définitivement le jansénisme et déblaie la voie royale de l'évangile, trop longtemps encombrée de craintes qui bafouent la croix du Christ. Non seulement l'auteur du Porche retourne de l'intérieur son drame personnel de l'exil et de l'échec, convertissant la détresse en tendresse et la déréliction en abandon créateur. Mais il inverse pareillement un drame ontologique plus général qui le hante depuis sa jeunesse et qui est au coeur de sa méditation de Jeanne d'Arc : l'exil et l'échec des damnés. En une stupéfiante intuition, il fait de la damnation un exil et un échec de Dieu. Pour l'éviter, Dieu en est réduit à espérer dans le pécheur comme le pécheur espère en Dieu. Dieu prend les devants. Là comme en amour et en toutes choses, il a l'initiative, il donne l'exemple. Cela n'illustre-t-il pas d'ailleurs le plus parfait amour, où celui qui aime se met dans la dépendance de l'aimé, compte sur l'aimé ? Dieu compte sur le pécheur, tremble pour lui dans l'attente qu'il s'amende et, tel l'enfant prodigue, vienne s'écrouler entre ses bras" Jean Bastaire.
"L'admirable dans le Porcheest qu'avec des mots terreux, des images charnelles qui n'ont rien de philosophique, des mouvements du coeur qui sont ceux de n'importe quelle créature, Péguy révolutionne le christianisme au sens où, comme il le dit ailleurs, "une révolution est un appel d'une tradition moins parfaite à une tradition plus parfaite". Sa théologie de l'espérance ruine définitivement le jansénisme et déblaie la voie royale de l'évangile, trop longtemps encombrée de craintes qui bafouent la croix du Christ. Non seulement l'auteur du Porche retourne de l'intérieur son drame personnel de l'exil et de l'échec, convertissant la détresse en tendresse et la déréliction en abandon créateur. Mais il inverse pareillement un drame ontologique plus général qui le hante depuis sa jeunesse et qui est au coeur de sa méditation de Jeanne d'Arc : l'exil et l'échec des damnés. En une stupéfiante intuition, il fait de la damnation un exil et un échec de Dieu. Pour l'éviter, Dieu en est réduit à espérer dans le pécheur comme le pécheur espère en Dieu. Dieu prend les devants. Là comme en amour et en toutes choses, il a l'initiative, il donne l'exemple. Cela n'illustre-t-il pas d'ailleurs le plus parfait amour, où celui qui aime se met dans la dépendance de l'aimé, compte sur l'aimé ? Dieu compte sur le pécheur, tremble pour lui dans l'attente qu'il s'amende et, tel l'enfant prodigue, vienne s'écrouler entre ses bras". Jean Bastaire.