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Dans notre vocabulaire politique, le mot "peuple" occupe une place singulière. Parfois, nous le délaissons, parfois, au contraire, le mot s'impose. C'est le cas aujourd'hui, surtout depuis que récemment, dans le monde arabe et musulman, des régimes autoritaires et corrompus ont vu se dresser contre eux des mouvements populaires, des peuples. Mais qu'est-ce qu'un peuple ? Le peuple constitue-t-il l'ensemble du corps social, ou seulement une partie, faite de "petites gens" et susceptible de s'affronter aux "gros", aux élites... La France d'en bas, par exemple, en opposition à celle d'en haut ? Ni la foule ni la masse, le peuple n'en est pas moins une totalité relativement indéterminée, indifférenciée, faiblement organisée. D'où l'image d'un être collectif, éventuellement représenté par un symbole ou dirigé par un leader charismatique. Le peuple, en lui-même, n'est pas de gauche ou de droite et pourtant la notion le tire plus du côté de la gauche. A droite, on préférera parler de nation. Ces flous, ces ambivalences font la force et le charme du mot peuple. Ce mot s'impose là où la démocratie est affaiblie, inopérante ou inexistante, bien plus que là où elle est vivante et sûre d'elle-même. Il faut s'intéresser au retour de l'idée de peuple, tout en la considérant avec circonspection.