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J'ai écrit le Péché de monsieur Antoine à la campagne, dans
une phase de calme extérieur et intérieur, comme il s'en
rencontre peu dans la vie des individus. C'était en 1845,
époque où la critique de la société réelle et le rêve d'une
société idéale atteignirent dans la presse un degré de liberté de
développement comparable à celui du XVIIIe siècle. Ces
idées, dont ne s'épouvantaient encore qu'un petit nombre
d'esprits conservateurs, n'avaient encore réellement germé que
dans un petit nombre d'esprits. Le pouvoir, du moment qu'elles
ne revêtaient aucune application d'actualité politique,
s'inquiétait assez peu des théories, et laissait chacun faire la
sienne, émettre son rêve, construire innocemment la cité future
au coin de son feu, dans le jardin de son imagination.
L'Epoque, journal qui vécut peu, mais, qui débuta par
renchérir sur tous les journaux conservateurs et absolutistes du
moment, fut donc le cadre où j'eus la liberté absolue de publier
un roman socialiste.