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Nous ne sommes jamais devant le paysage mais dedans. Le classicisme, le baroque puis le romantisme ont voulu laisser croire le contraire et faire prendre le paysage pour un simple décor. Cette conception garde encore la vie dure et tout se passe comme si on voulait nous laisser croire que tout ressemble à une scène hollywoodienne colorée par Nathalie Kalmus. Cependant, des concepteurs (paysagistes à proprement parler, mais aussi des cinéastes, artistes, écrivains, philosophes) sont devenus les ennemis mortels d'une conception en stuc du paysage. Le XXe siècle a donc vu l'écroulement d'une certaine façon de le fabriquer, de le dire, de le montrer. D'autres références se mettent désormais en place leurs exigences fragmentaires font signe à un système de représentation qu'elles congédient sans cesser de le rendre présent. La critique du paysage, comme le prouvent les textes réunis ici, ne consiste donc pas à simplement prendre en faute le système ancien mais à en montrer les limites, les trous, les absences, les passages aussi et à dégager comme nécessaire ce qui était perçu parfois comme impossibilité. La question du paysage n'est à ce titre plus uniquement l'art du détail ou celui de l'horizon mais la réunion de ces deux exigences de fond plus que de forme.