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Le 21 mars 1918, une grande offensive allemande entre l'Oise et la Scarpe enfonça le front anglais sur 80 km. Les vingt-sept divisions de von Hutier déferlèrent alors vers le sud-ouest en direction de Noyon, avec pour objectifs de séparer les armées françaises des armées anglaises et de rejoindre la route de la capitale. Impuissantes face au rouleau compresseur germanique, les troupes anglaises se replièrent, laissant à l'armée française la tâche d'entraver la marche ennemie et de préserver la route Noyon-Compiègne-Paris. Les renforts français parvinrent à ralentir l'avance allemande ; Ham tomba le 22 mars, mais l'ennemi ne parvint aux portes de Noyon que le 25 mars. Entre-temps, les Anglais avaient brûlé leurs dépôts d'approvisionnement, les civils s'étaient jetés sur les routes et les troupes françaises s'apprêtaient à tenir le Mont-Renaud coûte que coûte. Après plus d'un mois de combats acharnés, du 23 mars au 30 avril 1918, l'état-major allemand suspendit les attaques jusqu'au 9 juin, date à laquelle il lança une offensive de la dernière chance sur le front Mondidier-Noyon. Après les destructions volontaires allemandes de mars 1917, l'Oise allait essuyer de terribles combats où toute la technologie guerrière de l'époque fut employée sans retenue, à grand renfort d'artillerie lourde et de gaz de combat. Epargnée par les offensives du printemps, la ville de Noyon, laissée " ouverte ", fut détruite par les Français lors de la bataille du Mont-Renaud. Souvent considérée comme un acte de barbarie, la destruction de la ville apparaît ici comme un acte d'héroïsme.
L'association Patrimoine de la Grande Guerre retrace ici, sous la plume de Didier Guénaff et de Jean-Yves Bonnard, cette terrible page d'histoire du XXe siècle où le Mont-Renaud porte en lui cette douleur extrême que revêtent les combats passionnés de l'obstination humaine.