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Angoisse réelle, angoisse névrotique, angoisse morale... les trois principales sortes d'angoisse trouvent toutes leur siège dans le moi. C'est en 1926, après avoir formalisé avec la 2e topique «Le ça, le moi et le surmoi», que Freud propose, dans Inhibition, Symptôme et Angoisse, une nouvelle théorie de l'angoisse dans laquelle le moi joue un rôle capital. Il fait du moi le seul siège de l'angoisse : le moi fait plus que ressentir l'angoisse, il la produit. L'angoisse réelle, l'angoisse névrotique et l'angoisse morale se laissent rapporter aisément aux trois relations de dépendance du moi : le monde extérieur, le ça et le surmoi. Avec cette nouvelle conception, la fonction de l'angoisse comme signal indiquant une situation dangereuse est passée au premier plan. Cette conception s'oppose à l'ancienne où l'angoisse apparaissait comme une transformation de la libido. Benno Rosenberg propose, dans son ouvrage, une synthèse entre les deux théories de Freud : l'angoisse serait bien produite par le moi, mais le danger qui la suscite et sa production même dans le moi ont des sources pulsionnelles, dont le moi doit se défendre pour protéger son unité. Ainsi s'ouvre un renouvellement de la théorie de l'angoisse, surtout à propos de son rôle dans la névrose et dans la psychopathologie en général. La réédition d'un ouvrage devenu un classique.