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Le luxe de la peinture : ces mots veulent souligner que la société dite d'abondance où nous nous trouvons manque cruellement et paradoxalement d'objets véritables, et que ceux-ci se présentent en conséquence comme le luxe le plus simple qui lui fait défaut : simple parce que patient, artisanal, amoureux, exigeant, vivant et sensé - comme le travail de la peinture, de la gravure, de la sculpture. Peinture, gravure, sculpture ont toujours eu partie liée avec le luxe. Non pas d'abord pour des raisons "sociologiques" tenant à l'histoire de la commande, du mécénat ou de la protection des arts ; ni, au premier chef, parce que les oeuvres qu'elles constituent sont marquées par la rareté, ou prennent souvent pour thème, dans l'histoire, ce qui porte ce caractère ; mais parce qu'elles sont le luxe même, en ceci qu'elles portent l'expérience du monde à son plus haut degré d'intensité, et qu'elles invitent chaque individu à en enrichir sa propre humanité, à vivre par elles et avec elles. A cet égard, un art "non-industriel", un art qui n'est pas affaire de quantités (de visiteurs, de mentions, d'affaires, de réseaux), permet par sa mesure et sa modestie à la fois d'embellir le décor de la vie et de pénétrer dans la dimension la plus individuelle et la plus personnelle de l'expérience humaine : restaurant ainsi une richesse d'une autre nature - la seule qui vaille.