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Le livre de la nature est le premier ouvrage d'histoire naturelle imprimé en langue allemande et doit être, à ce titre, considéré comme une étape essentielle dans la longue histoire des velléités encyclopédiques. Son auteur, un certain Konrad von Megenberg (1309-1374) le rédige aux alentours des années 1350. Comme dans tout projet de cet ordre, il s'agit d'organiser un système de rapports, une totalité. Et puisqu'il s'agit là du livre, d'un livre de la nature, force est d'admettre que cette nature, en sa totalité, se présente comme un livre qui pourrait être ouvert, parcouru page à page, afin d'en découvrir et connaître l'ensemble du contenu ? Et ce jeu de miroir entre livre et nature n'est pas sans signifier que la composition d'un livre de la nature exige la mise en oeuvre et la constitution d'ensembles qui puissent prendre formes, à la façon de ces dessins illustrant cette nature qui semble ainsi nous faire quelque peu part de la grammaire et de la clef de ses secrets, dont notre tâche serait dès lors d'en effectuer le déchiffrage. S'agirait-il aussi d'apprendre à lire combien cette nature, en son livre, peut présenter de formes, de caractères, de variations, de variétés, d'inventivités, de tableaux où viennent s'unir le proche et le lointain, le familier et l'exotique, comme si l'action de création de cette nature était puissance d'agir, autrement dit une âme. Voilà sans doute qui donne au livre de cette nature des horizons insoupçonnés, dont les lectures que nous pouvons en faire ne cessent de s'enrichir, en s'affranchissant de leurs étroitesses, de leurs maladresses, de leurs convictions, comme s'il était enfin possible d'envisager que les contenus des livres ouverts (celui de la nature comme celui de Konrad von Megenberg) que le lisible et le visible de ces deux livres ouverts, ne devaient leurs apparitions, leurs matérialités, qu'à l'illisible et l'invisible, dont ils seraient les ornements, ou les murmures.