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Les enjeux de l'arbre et la place qu'il occupe réellement dans les sociétés africaines ont souvent été occultés dans les études en sciences sociales. L'arbre participait au renouvellement de la fertilité des terres comme élément essentiel de la rotation culturale de l'agriculture itinérante sur brûlis (par la jachère). De l'arbre étaient tirés des biens de première nécessité et de nombreux produits alimentaires et pharmaceutiques. Aléas climatiques et pression démographique compromettent l'équilibre ressource/prélèvement. On ne s'est intéressé qu'aux espèces exploitées par les économies européennes (palmier à huile, karité...) quand d'autres, comme le néré, n'ont reçu aucune attention. Les travaux pluridisciplinaires présentés dans cet ouvrage traitent essentiellement du karité et du néré au Burkina Faso ; propriétés masculines, leur usufruit est essentiellement féminin - ce qui impliquait des relations complémentaires dans les couples, en pleine évolution eux aussi. On doit considérer les imbrications de la parenté, du foncier et des évolutions techniques à venir (culture de la jachère et plantation d'arbres "non domestiques"). Toutes choses qui donnent la mesure de la complexité de l'évolution en cours des systèmes agraires d'Afrique.
La question de l'arbre doit donc être cernée dans ses multiples dimensions : environnementale, économique, politique et socioculturelle. Cet ouvrage, par son ouverture pluridisciplinaire, ouvre la voie d'une juste évaluation de l'arbre dans la vie agricole et son poids dans l'avenir du paysannat africain dans l'optique d'un développement durable.
Les auteurs sont enseignants ou étudiants ; Burkinabè ou Français, ils appartiennent aux universités de Ouagadougou ou de Paris et pour les chercheurs, relèvent de l'Institut de recherche pour le développement.