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Lavoir, abreuvoir ou simple point d'eau au Moyen Age, la fontaine publique aixoise acquiert ses lettres de noblesse au XVIIe siècle et devient l'attrait principal du paysage urbain. Le soleil éclatant, par un jeu d'ombres et de lumières, révèle la beauté des sculptures baroques ou rococo en marbre de Carrare des XVIIe et XVIIIe siècles, se détachant sur le fond ocré des murs en pierre de Bibémus. Il dore la rouille de la fonte du Second Empire sur les surfaces blanches en pierre de Calissanne, faisant des coulures des arabesques. Il accuse le vert vivant des mousses parasitaires suintantes qui ourlent les canons de laiton polis inlassablement par la main du passant. Avec le ruissellement de l'eau, le monument prend vie et vient émouvoir tous nos sens. Au XVIIe comme au XVIIIe siècle, les effets de style du baroque romain inspirent invariablement l'art du fontainier aixois qui a su les adapter à l'esprit de sa ville : mammifères convulsés symbolisant l'enfant Roi de la fontaine des Quatre Dauphins, aigle royal déployant largement ses ailes sur l'obélisque de la Raison de la fontaine des Prêcheurs. Mais, paradoxalement, c'est le XIXe siècle si souvent décrié qui donnera à Aix sa fontaine de charme sur la Place d'Albertas.