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Loin d'être indifférent au fait religieux, le droit privé s'attache à appréhender la diversité des implications de son existence au sein de la vie sociale. A la pluralité des manifestations du fait religieux (vie familiale, relations de travail, liberté d'expression...) correspond la transversalité d'une analyse étendue à l'ensemble du droit privé. Le fait religieux recouvre une double réalité, individuelle et collective. Le fait religieux individuel traduit l'existence de convictions religieuses qui structurent les identités de ceux qui entendent vivre en conformité avec des valeurs religieuses librement choisies. Le droit privé démontre qu'il reconnaît et protège les sentiments religieux. Il aménage les voies permettant à chacun d'exister librement en tant que croyant au sein de la société civile. Dans une perspective collective, le fait religieux, outre une dimension institutionnelle, révèle la présence sociale de communautés de croyants formées autour de l'adhésion à un idéal religieux commun. La nature collective de ces attentes religieuses implique une adaptation des techniques de protection offertes par le droit privé et une réflexion sur les modalités de reconnaissance et d'encadrement d'une recherche d'autonomie normative. Le fait religieux tend aujourd'hui à une plus grande visibilité sociale, dans la mesure où il traduit un sentiment identitaire au niveau individuel, prolongé au niveau collectif, par le développement d'un phénomène de structuration communautaire. L'existence d'une tradition fondée sur le concept de laïcité, permet la reconnaissance des spécificités religieuses individuelles, mais limite les traitements collectifs différenciés fondés sur un système d'appartenance de nature religieuse. Il apparaît alors nécessaire de proposer les outils qui permettent au système juridique d'unifier son approche du fait religieux afin de garantir la délimitation d'un espace commun à tous les citoyens par le maintien de la neutralisation du fait religieux dans la définition des droits.