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"Ce qui m'aide à vivre c'est de savoir que je suis odieux à tant de gens". Voilà ce qu'aimait à dire Jean Lorrain (1855- 1906). Sa férocité a marqué la Belle Epoque. A preuve ce "Crime des Riches", recueil de nouvelles, publié en 1905. Loin de jaunir, la méchanceté de Lorrain verdit, et se ragaillardit au déclin de sa vie. Il semble même que la maladie ait pu prêter un supplément d'âme à sa joie de médire et de critiquer. "Ce Crime des Riches, qui pourrait être aussi le Crime d'être riche, car les caprices monstrueux, nés de la veulerie et de l'ennui des millions usurpés, entraînent physiquement et physiologiquement toutes les tares" , n'épargne personne, et nous régale d'une inoubliable sarabande de portraits et de destins, entre étude de moeurs, drame, rire et grotesque. Au menu : Une vieille richissime savoure sa verte sénilité (et déshérite tous les siens), Une naine odieuse devient princesse pour un banquier, Une ballerine surgit de l'au-delà, Une dompteuse de vampires vend ses charmes, Des marquises chevauchent des cochons, Un Hercule de foire essuie une larme... La plupart des récits se déroulent à Nice. Nouvelle après nouvelle, se dessine en creux une Riviera décadente, épuisée, mais riche de ses vices et de son agonie. Jean Lorrain est à redécouvrir pour sa drôlerie, ses bizarreries lexicales, son sens du farfelu, et son acuité du regard.