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Le pouvoir, entité abstraite, est pourtant contraint de se donner à voir afin de se maintenir. Pour ce faire, la figure du souverain se doit d'incarner une autorité elle-même en partie fondée sur celle de la religion et sur une perfection morale aptes à légitimer cette domination. La sacralité du pouvoir mise en scène par une iconographie royale évolue au fil des siècles et s'adapte aux publics visés et aux discours qu'elle désire propager. L'émergence de l'Etat, entité anonyme et désincarnée, consolide ce pouvoir temporel face à l'Eglise, mais contraint celui-là à renouveler son langage iconographique à mesure qu'il s'émancipe du divin. A la chute de la royauté, c'est tout l'appareil iconographique qui est à réinventer. Les concepts de nation et de citoyen doivent désormais trouver une traduction dans l'imagerie qui soit à la mesure de l'impossibilité pour un seul être d'incarner cette nouvelle souveraineté, une représentation apte, non seulement à rendre, mais aussi à modeler cette identité collective en formation. Quelles sont les stratégies iconographiques, toujours appuyées sur une imagerie discursive, mises en oeuvre par la monarchie ? Comment incarner l'Etat et comment représenter la nation souveraine ?