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Bénéficiant de la mondialisation des médias, le modèle féminin bien particulier de la poupée Barbie se retrouve dans chaque image médiatique où un corps féminin occidental met en valeur divers produits de consommation de masse. L'omniprésence de ce modèle est telle que l'on peut parler d'un véritable " phénomène Barbie " au sein du phénomène plus vaste qu'est la mondialisation. Le " phénomène Barbie " se définit dès lors comme l'obsession pour un corps féminin particulier encouragée directement ou non par les médias. Loin de n'être qu'un phénomène visuel, ce modèle mondial d'identification se retrouve en littérature dès la fin du vingtième siècle, où il apparaît comme un nouveau topos littéraire, un écran privilégié sur lequel se projettent les angoisses nées de la mondialisation. Les œuvres de trois femmes issues de cultures distinctes, Marie Redonnet (France), Maryse Condé (Antilles) et Assia Djebar (Algérie), permettent d'explorer la fonction de ce nouveau topos dans différents contextes francophones et de réfléchir aux conséquences culturelles résultant de l'imitation ou du rejet, par des héroïnes littéraires, de ce modèle mondial féminin. Alors que les cultures sont à la fois obsédées par l'image de la femme et par le désir de résister à toute homogénéisation culturelle, la façon dont les héroïnes littéraires résistent ou non au " phénomène Barbie " manifeste, à échelle humaine, ce qu'il advient véritablement des cultures dans le contexte de la mondialisation.
Typhaine Leservot est professeure à l'Université de Wesleyan dans le Connecticut où elle enseigne les littératures francophones dans les départements de Langues et Littératures Romanes et le College of Letters.