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Le Conquérant a été certainement inspiré par un article d'Abel Ferry qui, en 1911 déjà, craignait que de trop nombreux indésirables au Maroc ne mettent en péril une colonisation qu'il voulait fondée sur "la collaboration des indigènes". D'où son aspect de roman noir avec ses déclassés, ses truands, ses femmes galantes. A ce titre — et des indices nombreux et variés l'attestent ici — notre roman est à la source de Pépé le Moko, le roman d'Henry Labarthe (1931) et le film fameux de Julien Duvivier (1937). Premier tableau complet et sérieux de la Casablanca des années 1912-1913, déjà en proie à la fièvre des spéculations, ce roman est un document important sur les problèmes du début du Protectorat au Maroc, confirmé par l'historiographie, et aussi une véritable oeuvre littéraire où Nolly a mis toute sa culture et sa sensibilité. L'attestent d'une part les étonnants jeux intertextuels (Baudelaire, Hugo ou Cendrars qui venait juste de publier sa Prose du Transsibérien) et d'autre part son souci constant de l'Autre exprimé à travers ses doutes sur le bien-fondé de la colonisation ou son émotion à l'écoute du chant désespéré d'une "sauvagesse nue". Et les figures singulières d'une rhétorique efficace et subtile sont toujours au service d'une problématique du Même et de l'Autre qui domine le roman du début à la fin et dans tous les sens.
Dernière oeuvre, posthume, du capitaine Détanger, officier de l Infanterie coloniale, sous le pseudonyme d Emile Nolly, Le Conquérant a été certainement inspiré par un article d Abel Ferry qui, en 1911, craignait que de trop nombreux indésirables au Maroc ne mettent en péril une colonisation qu il voulait fondée sur la "collaboration des indigènes". Il représente un document important sur les problèmes du début de Protectorat au Maroc et sur la Casablanca des années 1912-1913.