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Le but de ce livre est de caractériser le droit de la défense judiciaire et d'en rechercher l'origine. Il examine comment ce droit s'est exercé, comment il s'exerce dans différents états ; quelles vicissitudes a subies le barreau français avant d'arriver à sa constitution actuelle. L'histoire du barreau est à écrire. D'où vient cette institution ? quelle en fut l'origine ? La doit-on à la Grèce ou à Rome ? Les écrivains ont généralement pris pour point de départ de leurs recherches le barreau romain, et ce barreau, ils l'ont fait descendre du patronat comme de sa source naturelle. C'était méconnaître le caractère de deux institutions à la fois. Qu'était-ce donc que le patronat, si ce n'est un des attributs de la féodalité dans la formation de la société romaine ? Après Niebuhr et Michelet, on ne saurait douter qu'il n'y eût quelque chose de féodal dans une société où le peuple avait été divisé en patriciens et en plébéiens, et où le plébéien s'était fait le colon, le client du patricien devenu son patron. Or jusqu'à ce jour la féodalité n'a guère enfanté d'institutions libérales dans aucun pays. Ce qu'on a pris pour la défense naturelle et spontanée des colons ou clients n'était que l'exécution d'un contrat qui livrait les clients aux patrons, et mettait ceux-ci dans la nécessité de défendre leurs clients quand ils étaient poursuivis ou attaqués, à peu près comme on défend sa propriété. Nous avons eu en France un barreau de ce genre : le serf de la glèbe et le vilain avaient également un défenseur naturel dans le seigneur terrien ou haut justicier ; mais nous ne sachons pas que ce barreau seigneurial ait laissé les populations très reconnaissantes. M. Grellet-Dumazeau a donc bien fait de répudier pour le barreau romain cette fausse origine, de nous montrer le patronat sous son véritable aspect, c'est-à-dire comme une institution féodale à peu près semblable à celle qui a pesé sur la société française jusqu'à l'affranchissement des communes...