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Et si l'on avait pris les choses dans le mauvais sens ? Et si, pour interroger les rapports entre l'oeuvre et la vie, loin de se contenter de dénicher dans la biographie du savant les ressorts de son intérêt pour tel ou tel problème intellectuel, on examinait ce que les oeuvres ont provoqué dans sa vie ? Et si les vies étaient conduites par les oeuvres ? En prenant au sérieux cette hypothèse de travail, les auteurs s'attellent à décrire, à partir d'études de cas fouillées, les manières dont le travail intellectuel offre de recomposer la conduite de son existence parle savant. Ils soulignent la fragilité de ces vies partagées (entre les sphères publique et privée, entre le terrain et le laboratoire, entre l'écriture et l'observation), qui ne cessent de travailler à s'unifier. Les travaux de ces savants les rendent sensibles à des motifs de leur existence qui deviennent des jalons biographiques, des principes de vie, voire une éthique. L'oeuvre dessine ainsi des formes dans la vie et procure ce que Nicolas Adell appelle, dans son propos introductif, de la "vie-devant-soi". En se penchant sur les figures de Pierre Bourdieu, Pierre Clastres, Mouloud Mammeri, Marcel Mauss, Germaine Tillion, Karl von den Steinen, Claudine Vidal ou encore Paul Vidal de la Blache, La vie savante entend fournir aux historiens, aux sociologues et aux anthropologues un outil robuste pour penser ensemble la vie et l'oeuvre, au-delà de l'anecdotisme ou de l'empire de la vocation.