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" Que vaut véritablement une moyenne ? " " ce n'est pas par hasard si... ", " les penchants ", " les propensions "... autant d'expressions entrées dans le vocabulaire des sciences humaines et sociales depuis plus d'un siècle, et présentes aujourd'hui dans le discours quotidien. Elles ont été formées d'après Adolphe Quetelet et avec le succès de la statistique morale au XIXe siècle, puis en passant par la critique sociologique dont la thèse complémentaire soutenue par Maurice Halbwachs en janvier 1913 fut le point d'orgue. L'ouvrage demeure méconnu, même s'il a nourri la réflexion de Georges Canguilhem sur le normal et le pathologique. C'est l'oeuvre de jeunesse d'un élève de Henri Bergson, familier de l'oeuvre de Leibniz et surtout passionné par l'étude des faits sociaux et économiques selon la méthode sociologique d'Emile Durkheim. L'ouvrage annonce l'oeuvre publiée dans l'entre-deux-guerre aujourd'hui reconnue comme l'une des plus important du XXe siècle en sociologie. Tenace, Halbwachs analyse le corpus quetelésien et offre un magnifique document au lecteur qui pourra exercer sa réflexion critique et sa sagacité empirique. Rigoureux et intuitif, il indique, dès 1912, certains des renouvellements les plus actuels de la sociologie : les phénomène sociaux sont complexes (Halbwachs reprend le mot Henri Poincaré) et il faut en passer par le raisonnement probabiliste.