Jean-François Pic de la Mirandole (1469-1533), neveu du célèbre Jean Pic de la Mirandole, joua sans aucun doute un rôle de premier plan dans le contexte... > Lire la suite
Plus d'un million de livres disponibles
Retrait gratuit en magasin
Livraison à domicile sous 24h/48h* * si livre disponible en stock, livraison payante
60,70 €
Expédié sous 2 à 4 semaines
ou
À retirer gratuitement en magasin U entre le 22 novembre et le 6 décembre
Jean-François Pic de la Mirandole (1469-1533), neveu du célèbre Jean Pic de la Mirandole, joua sans aucun doute un rôle de premier plan dans le contexte culturel de la fin du XVe siècle et de la première moitié du XVIe. Il fut à la fois un auteur original et un opérateur culturel qui contribua efficacement à la diffusion de thématiques philosophiques et religieuses au moment où l'Italie et l'Europe connurent de grands bouleversements : l'invasion française de l'Italie par Charles VIII ; le début des guerres d'Italie ; la réforme luthérienne ; l'affirmation de la puissance impériale de Charles Quint. Jean-François mourut en 1533, après le sac de Rome (1527) et après la capitulation de la république de Florence (1530). Il publia, en 1523, le Dialogus in tres libros divisus. Titulus est Strix, sive de Ludificatione Daemonum. Cet ouvrage, qui s'inscrit dans le cadre défini par la codification inquisitoriale du Malleus maleficarum, vit le jour dans le contexte agité des procès en sorcellerie qui se tinrent dans le comté de la Mirandole entre 1522 et 1523 – protestations contre les bûchers, controverses juridictionnelles entre Concordia et Mirandole, rivalités politico-familiales. Le but de l'auteur était de montrer la réalité des phénomènes liés à la pratique de la sorcellerie et du sabbat. Pour lui, le Démon avait toujours oeuvré pour perdre l'humanité, mais, comme le souligne Phronimus dans le dialogue, il se manifeste de façon différente selon les époques ; il s'agit de changements dans la forme et non pas dans la substance. C'est pourquoi Jean-François Pic s'attache à montrer à la fois quelles nouvelles formes le Démon assume à son époque et – en s'inspirant du passage des Psaumes (95, 5) " tous les dieux des Gentils sont des démons " – l'essence fondamentalement démoniaque des dieux des Anciens.