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La révolution numérique constitue-t-elle une troisième révolution industrielle ? Nous fait-elle basculer dans la société de l'information ? Quelles politiques pour lutter contre la fracture numérique ? Quelle gouvernance mondiale de l'Internet ? Telles sont les questions que Nicolas Curien et Pierre-Alain Muet abordent dans leur rapport, élaboré dans le cadre de la préparation du Sommet mondial sur la société de l'information, organisé par l'ONU et l'UIT, qui se tient à Genève en décembre 2003 puis à Tunis au printemps 2005. Le rapport soutient que la révolution numérique n'est pas seulement une révolution de l'information et de la communication, mais bien une troisième révolution industrielle et que l'émergence de l'entreprise en réseau, l'autonomisation croissante du travail, le rôle accru des marchés financiers dans l'innovation, la recomposition de la gestion des savoirs et de la connaissance en sont des phénomènes moteurs. Le rapport met aussi en évidence un nouveau paradoxe de l'économie numérique: alors que les technologies de l'information et de la communication devaient en principe favoriser un fonctionnement plus efficace de l'économie de marché, en rendant les transactions plus fluides et en éliminant les frottements informationnels, elles distillent en fait les ingrédients d'une économie publique. Faisant le constat que la France, avec l'Europe du Sud, reste en retard par rapport aux Etats-Unis et à l'Europe du Nord en matière de diffusion des TIC et d'accès à l'Internet, même si des progrès considérables ont été réalisés ces dernières années, les auteurs avancent différentes propositions, notamment que soit amplifié et soutenu l'effort des collectivités locales en matière d'équipement des écoles. Les auteurs enfin recommandent qu'à la suite du Sommet mondial sur la société de l'information, soit mise en place une véritable " corégulation multi-acteurs ", sous la forme de groupes de travail tripartites, réunissant la puissance publique, les industriels et les utilisateurs, en charge de faire des propositions dans la perspective du sommet de Tunis sur des sujets bien circonscrits, tels que l'organisation de la gouvernance de l'Internet et la recherche du bon équilibre entre protection de la propriété intellectuelle et encouragement à l'innovation, avec en filigrane l'équilibre entre logiciels propriétaires et logiciels libres. Ce rapport est commenté par Elie Cohen et Michel Didier. Il est accompagné de douze compléments qui apportent des éclairages sur différents aspects de la société de l'information, tels les enjeux juridiques de l'Internet, les mesures incitatives à la diffusion des TIC dans les principaux pays de l'OCDE ou encore l'administration électronique et la e-santé.