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Corinne Tanay perd sa fille Emilie en 1994, dans des circonstances qui bouleversent toute la France. Emilie a neuf ans, elle est belle, vive, joueuse : elle s'effondre ce jour-là, empoisonnée au cyanure qu'une main a versé dans son flacon d'antibiotique, la Josacine. Terrassée par le deuil, sa mère découvre la dureté du système judiciaire français mais aussi la folie médiatique. Depuis cette date, elle n'a cessé de se battre, d'écrire, de tenir dans la vie. Elle travaille sans relâche sur le deuil, aidée par de belles personnes, comme son premier avocat Roger Merle, mais aussi soutenue et transformée par les lectures, les voyages - et par les pensées pour sa fille. Le temps passe : après douze ans derrière les barreaux, Jean-Marc Deperrois sort de prison et refait sa vie, lui qui n'a cessé de clamer son innocence. Corinne Tanay, elle, entame une démarche dite de " réparation volontaire ", très rare en France et novatrice. Epaulée par un psychiatre et criminologue réputé, elle décide de partir à la rencontre de Deperrois, et d'avoir de longs entretiens avec lui. Mais comment se parler, et avec quels mots ? Peut-on se saluer ? Et même se serrer la main ? Y a-t-il un chemin d'humanité possible entre ces deux êtres, que la mort et la vie ont liés de façon atroce et irréductible ? Corinne Tanay raconte : Emilie, son mari, son fils, né plus tard, son chemin moral et spirituel, leur combat pour continuer à vivre, ces heures à parler avec celui qui fut condamné, la question de la vérité et du temps. Un projet d'une rare intensité, plein d'intelligence et d'espoir. Une leçon.
"Emilie, tu aimais la mer et courir sur le sable. Tu étais belle, élancée, vive, attachante. Une petite fille dans la grâce de ses neuf ans. Jusqu'à ce jour affreux. Vingt-cinq ans plus tard, je n'en finis pas de t'aimer. Tu n'es ni un sujet de conversation ni un sujet de presse, tu es ma fille. Si le chagrin ne passe pas, la douceur de tes yeux. Contre vents et marées, j'ai continué à vivre jusqu'à me poser sur un rivage apaisant. Roger Merle, mon avocat et ami, n'a pas ménagé son temps pour me guider. Des années plus tard, il me manquait des réponses. J'ai décidé d'aller à la rencontre de celui qui a été condamné pour ton meurtre. Le temps était venu de se parler, de partager nos doutes, de s'écouter. La réparation volontaire est complexe, exigeante. C'est ce parcours que je raconte aujourd'hui. Les hommes peuvent changer le monde pour éviter des drames futurs. Je suis vivante", C. T.
Corinne Tanay a écrit de nombreux ouvrages et réalisé des documentaires. La réparation volontaire fait suite, plus de vingt ans après, à Lettre à Emilie (Grasset, 1997).