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professionnels de la guerre, capables de vaincre les Athéniens
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Quelle image a-t-on des Spartiates, sinon celle de
professionnels de la guerre, capables de vaincre les Athéniens
à l'issue de la guerre du Péloponnèse, en 404 avant J.-C. ? En
fait, cette perception remonte à l'Antiquité, et l'Athénien
Xénophon y a largement contribué ; il soulignait en effet que,
en matière religieuse même, les Spartiates surpassaient tous
les Grecs, par leurs pratiques systématiques visant à s'assurer
la protection des dieux. C'est un ensemble de sources éparses
mais très riches qui permet de comprendre le fondement d'une
telle appréciation. De leur enfance à leur mort, les hommes et
les femmes de Sparte vivaient dans un univers où la force des
puissances surnaturelles était ressentie comme omniprésente,
qu'il se soit agi des affects comme la Peur ou l'Amour, ou de
dieux protégeant un espace déterminé. Les principales fêtes
connues montrent clairement aussi de quelle manière les
Spartiates veillaient à se rendre propices des entités divines,
notamment en respectant les rythmes saisonniers naturels. Car
l'harmonie de l'homme avec le cosmos était conçue comme
nécessitant un effort constant, un effort qui était manifesté par
le choix des hommes et des femmes censés être les plus
qualifiés pour solliciter les dieux, ainsi que par l'organisation
calendaire bien déterminée des activités religieuses.
Nicolas Richer est agrégé d'histoire et, après avoir enseigné à
l'université de Paris 1 Panthéon-Sorbonne, puis à l'université
de Strasbourg-1l, il est professeur d'histoire grecque à l'Ecole
normale supérieure de Lyon.