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La place, inaugurée durant la Renaissance italienne, consiste en un lieu public, embelli par les palais patriciens, qui ne peuvent s'empêcher de projeter à l'extérieur la beauté des formes et des structures, qui enrichissent le milieu culturel dans lequel se manifeste l'atmosphère populaire. Il s'agit de la première tentative de démocratiser l'architecture et de rendre populaire l'urbanisme. Par la suite, au XVIIe et au XVIIIe siècles, la place devient le tribunal des revanches et le centre de gravité des révoltes sociales. La Révolution française, qui inaugure la modernité et la conception laïque de l'existence, s'enflamme dans la place. A l'époque moderne et contemporaine, elle rassemble les instances parfois inquiétantes des masses, qui transforment la convocation en un exercice plébiscitaire, souvent en contradiction avec les procédures parlementaires. La place est le réservoir des humeurs et des états d'âme des multitudes, qui s'assemblent pour contester ou bien pour invoquer des mesures par dérogation à celles en vigueur. Elle est également la scène de la vanité de quelques réformateurs sociaux, qui ambitionnent d'obtenir directement le suffrage populaire, afin de favoriser des buts pas toujours édifiants.
Ancien élève de Georges Dumézil et de Marcel Bataillon, Riccardo Campa est professeur émérite d'histoire de la philosophie et directeur du Centre d'excellence de la recherche de l'université pour étrangers de Sienne.