Le roman de Zoé Oldenbourg a pour cadre la France au début du XIII ? siècle. S'il retrace la grande pitié de ce monde rude et raffiné, la misère... > Lire la suite
Plus d'un million de livres disponibles
Retrait gratuit en magasin
Livraison à domicile sous 24h/48h* * si livre disponible en stock, livraison payante
11,00 €
En stock
ou
À retirer gratuitement en magasin U à partir du 6 novembre
Le roman de Zoé Oldenbourg a pour cadre la France au début du XIII ? siècle. S'il retrace la grande pitié de ce monde rude et raffiné, la misère des pèlerins et des vagabonds sur les routes du Midi, les malheurs de la guerre, il évoque plus particulièrement la vie des petits seigneurs des environs de Troyes, avec ses tournois, ses moeurs courtoises et grossières, ses drames de famille et ses sanglants règlements de comptes... Au centre de l'action se fixe en trois générations le destin tragique de l'une de ces familles, la famille de Linnières : Ansiau, "le vieux" , hanté par le souvenir de Jérusalem et du fils qu'il y a perdu, lancé sur la grande route, aveugle, mendiant, humilié, gardant toujours sa fierté d'ancien croisé ; son fils, Herbert, "le gros" , grand ramasseur de terres et d'écus, brutal, violent, jouisseur, petit féodal qui veut être grand seigneur sur ses terres ; enfin, le fils d'Herbert, Haguenier, que sa nature exaltée et son éducation chevaleresque opposent à son père, et qui se consacre avec toute la bonne foi de la jeunesse au service de sa Dame, la belle et décevante Marie de Mongenost. Parallèlement à leurs aventures singulières ou tragiques, se nouent et se dénouent d'autres destinées également cruelles - que ce soit dans la forêt de Linnières hantée par les fées, sur les routes du Languedoc dévasté par la Croisade des Albigeois ou dans les vallées de Palestine.
"C'était un homme très endurant à la souffrance. Il n'y avait pas un mois qu'il avait quitté sa maison, mais il savait si bien l'avoir quittée pour toujours que le temps s'était arrêté pour lui. Il croyait marcher ainsi seul dans cette neige qui l'aveuglait, depuis des siècles, et jamais il n'avait eu d'autre vie. Vous ne me reverrez ni vivante ni morte. Et les corbeaux criaient la grande faim de la forêt".