Bien que le rôle essentiel du contexte dans la communication soit établi de longue date, l'étude des mots nouveaux ne tient encore que trop rarement compte des conditions linguistiques et extralinguistiques de leur émergence. De fait, en linguistique, l'approche contextuelle de l'innovation lexicale peine aujourd'hui à trouver sa place aux côtés des approches dominantes qui, dans l'ensemble, relèvent d'une problématique du signe (isolé de son contexte), comme en lexicographie ou en morphologie.
Or tout mot nouveau est toujours forgé relativement à une langue, un environnement géoculturel (climat, flore, faune, artefacts, coutumes, etc.), une situation ou un domaine de discours (parole ordinaire, littérature, science, etc.) et, bien entendu, un texte particulier, pour remplir un rôle communicationnel précis (désigner, émouvoir, convaincre, etc.). Pour cette raison, la liberté créatrice des locuteurs, en matière de lexique, est foncièrement dépendante de contraintes différentes, qui non seulement déterminent la possibilité d'innover et l'utilisation de tel ou tel procédé de création, mais aussi le processus ultérieur de diffusion-transmission des lexies créées.
C'est cette thématique de recherche que présente l'ouvrage au travers d'études de lexicologie, de terminologie, de traductologie et de traitement automatique de la langue. Contributions de Jana Altmansen, Jean-Paul Balga, Najet Boutmgharine, Corinne Bricmaan, Sandra de Caldas, Anne Condamines, Isabel Promet, Françoise Dufour, Frédéric Erlos, Christophe Gérard, John Humbley, Christine Jacquet-Pfau, Yuhya Korenchuk, Hélène Ledouble, Fanny Rinck, Ann-taise Bosio, Jean-François Sablayrolles, Lins Sader Feghali, Philippe Selosse, Amalia Todirascu, Covina Veleanu.