Lucile Chombart de Lauwe a étudié l’art à l'Ecole nationale supérieure d’art de Paris-Cergy, puis la photographie à l'Ecole nationale supérieure de la photographie à Arles. Elle vit aujourd’hui à Paris et a rejoint le collectif de photographes "Le bar Floréal" début 2010. Afin d’être au plus près des réalités sociales qu’elle photographie, Lucile Chombart de Lauwe noue des relations fortes avec des institutions en prise avec le terrain : le 115, Emmaüs, des orphelinats, des associations de personnes handicapées…La jeune femme voyage aussi beaucoup.
Après une première découverte de la Mongolie en 2007, deux nouveaux séjours en 2011 lui ont permis de s’immerger dans ce pays en transition, transformé par le développement de l’économie de marché et la multiplication de catastrophes climatiques, bien loin de l’image d’Epinal des grandes steppes. Accueillie par des familles aux positions sociales et aux situations d’habitat contrastées, Lucile réalise, au plus près du quotidien des habitants, plusieurs séries de photographies.
Après des études d’histoire contemporaine et d’histoire de l’art à Rouen, puis d’ethnologie et de sciences des religions sur le chamanisme en Asie septentrionale à Paris, Sophie Zénon exerce différents métiers, libraire, documentaliste pour la télévision, rédactrice en agence de photographes, avant de se tourner en 2004 vers la photographie. Pratiquant la photographie en autodidacte, elle alterne travail d’ordre documentaire et démarche plasticienne avec une même fascination pour ce qui touche au rituel, au sacré, au mystère.
Grande voyageuse, Sophie Zénon déploie tout d’abord son travail au contact de nouvelles cultures, notamment de la Mongolie, de la Sibérie et du Cambodge, avant de revenir à ses thèmes de recherche de prédilection : la disparition, la mémoire, la transmission. Depuis 1996, Sophie Zénon voyage en Mongolie. Elle nous en propose une double lecture : d’une part un voyage initiatique au coeur des steppes, guidé par une écriture intime ; de l’autre un regard "clinique", résolument documentaire sur la complexité d’Oulan Bator.
De 1996 à 2004, au moyen d’un petit appareil panoramique en noir et blanc, elle photographie essentiellement les peuples nomades de la steppe et partage la vie d’une famille d’éleveurs installée dans la vallée de l’Orkhon. A partir de 2005, Sophie s’intéresse plus spécifiquement aux zones urbaines et aux transformations de la capitale mongole. Réalisée à la fois au polaroid en noir et blanc pour les extérieurs et au Hasselblad en couleur pour les intérieurs et les portraits de famille, sa série Oulan-Bator.
A Yin, partage le quotidien des derniers habitants des steppes, nous livre un regard de l’intérieur, insistant, malgré une apparente sérénité, sur leur disparition irrémédiable.