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La "mobilité géographique du travailleur salarié de l'Union
européenne", portée dès 1957 par le traité de Rome, n'est pas
pleinement réalisée à ce jour. Deux difficultés majeures
expliquent ce constat d'échec. D'abord, la délicate
appréhension du concept de mobilité. La mobilité constitue
une notion polysémique et les salariés migrants se voient
qualifiés de salariés expatriés, détachés, envoyés en mission,
mis à disposition, transférés, mutés, etc... Il importe alors de
restituer au salarié son exacte qualification, en se fondant sur
des critères distinctifs formalisés. Naît ainsi une typologie de
la mobilité, assise sur une dichotomie établie entre la mobilité
à durée déterminée et celle à durée indéterminée. Le droit de
l'Union européenne a régulièrement recours à cette summa
divisio mais tarde à en tirer toutes les conséquences utiles. La
seconde difficulté qui affecte la mobilité géographique du
salarié se situe au stade de son régime juridique. Loin de
dissocier chaque forme de mobilité suivant une typologie
arrêtée, le droit de l'Union tend au contraire à uniformiser les
régimes de l'ensemble des ressortissants grâce au concept de
"citoyenneté de l'Union". Cette méthode obéit à une logique
de communautarisation massive des droits fondamentaux
initiée par la Cour de justice. L'adoption du traité de Lisbonne
porte en germe de puissants moyens au soutien de cette
politique, comme en témoignent la valeur contraignante
délivrée à la Charte des droits fondamentaux ou encore
l'adhésion rendue possible à la Convention Européenne des
Droits de l'Homme.