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Au sein des travailleurs requis pour aller travailler en Allemagne en vertu des lois "françaises" du 4 septembre 1942 (loi qui atteignait la seule zone nord) et du 16 février 1943 (celle qui instituait le S.T.O. pour trois classes d'âge de toute la France, avec seulement un sursis pour les étudiants), tout un apostolat militant s'est déployé. Cet apostolat militant fut traqué par la Gestapo. Car, à cause de la vitalité des "cellules d'Église" que la "Mission Saint-Paul" (du nom de l'apôtre qui avait travaillé de ses mains) avait été amenée à constituer autour de prêtres partageant les conditions de vie et le zèle des travailleurs requis, ses membres furent impitoyablement traqués jusqu'à cette mort, anonyme et dissimulée, qui découlait du décret de persécution nazi du 3 décembre 1943 (lequel visait explicitement "l'action catholique française menée parmi les travailleurs français dans le Reich"). En présentant cette page d'histoire, cet ouvrage prolonge les études antérieures de Mgr Molette qui, depuis plus de vingt ans, se penche sur divers aspects de la rencontre du catholicisme français avec le nazisme. Aujourd'hui il montre comment l'action catholique française en Allemagne s'inscrivait dans l'héritage de la vitalité du catholicisme français de l'entre-deux-guerres et comment - unique réalisation délibérément organisée de l'Église catholique parmi les dix millions de Zwangsarbeiter européens - ses membres furent amenés à affronter le nazisme sur le territoire même du Reich qui l'avait sécrété. Cet ouvrage publie d'importants documents inédits. Certains mettent en lumière, non seulement la vitalité de cette "action catholique française" mais aussi l'aide clandestine que des catholiques français ont trouvée auprès de membres de l'Église catholique allemande (prêtres, religieuses, laïcs). Il apporte aussi à l'histoire des documents provenant des archives allemandes. Ceux-ci montrent comment fut préparé et mis en œuvre le décret de persécution et laissent voir la collaboration (passive et parfois pleinement active) que des services "français" ont apportée à cette traque contre leurs compatriotes chrétiens, pour répondre aux requêtes de la police allemande qui par ses opérations Tarnung et ses courroies de transmission, prétendait mettre en œuvre l'" ordre nouveau " du national-socialisme. (Huit importantes "Annexes" sont éclairantes pour l'enjeu de toute la question.) La réalisation de cette persécution rendit manifestes les conditions dans lesquelles eut à se déployer le zèle apostolique de ces témoins des temps modernes. Par le don de leur vie, ils se trouvèrent acculés au martyre (ce que tous ont pleinement accepté lorsqu'ils ont compris qu'en assumant leur destin de masse, leur fidélité les amenait inéluctablement à ce sort) ; et, dans le même temps, ils affirmaient et instauraient (plusieurs l'ont clairement explicité) la réalité d'une Europe renouvelée en profondeur non par des moyens politico-militaires, mais par leur engagement personnel dans les valeurs chrétiennes qu'ils embrassaient jusqu'au martyre.