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Varron aurait pu être un autre Cicéron, tant les existences des deux hommes offrent de parallèles : érudit et prolixe M. T. Varro entame la carrière des honneurs, avant d'être pris dans les tourmentes de son époque. Mais la fortune en a décidé autrement. A la fin tragique de Cicéron et à son immense postérité littéraire correspondent en creux la fin presque paisible du bibliothécaire et l'oubli dans lequel ses oeuvres, dont la majorité est aujourd'hui perdue, ont sombré. Parmi elles, le livre VI de La Langue Latine est peut-être une des mieux connues en raison des nombreuses étymologies qu'il contient. Le "plus érudit des romains" met ici son savoir au service de langue, et plus précisément se penche sur l'expression de l'action et du temps. C'est ainsi que l'ouvrage comporte une étude du calendrier romain qui est pour nous une source essentielle pour la religion romaine, en particulier pour la seconde partie de l'année où Les Fastes font défaut. Vient ensuite une réflexion plus purement linguistique où Varron traite des questions de morphologie, de syntaxe et bien sûr des étymologies et propose une théorie combinatoire du langage, qui n'est pas sans évoquer nos théories les plus récentes. Notre édition présente en un volume le livre VI de La Langue latine. L'introduction replace le livre VI dans l'économie générale du texte (ou du moins ce qu'il en reste) et fait apparaître la démarche intellectuelle qui conduit au livre VI et sa structure. Les nombreuses sources explicites ou plus allusives sont analysées en détail, qu'elles soient philosophiques, avec Chrysippe notamment ou philologiques avec Aristophane et Apollodore. De judicieuses pistes de lectures concernant le rôle des étymologies sont fournies. Les principes de l'établissement du texte sont assortis de l'histoire de la tradition littéraire. Le sommaire permet de circuler aisément dans le texte qui est complété d'un abondant commentaire situé en fin de volume. L'ouvrage est en outre enrichi d'un Index auctorum, d'un Index Nominum et d'un Index Graecus.
Varron aurait pu être un autre Cicéron, tant les existences des deux hommes offrent de parallèles : érudit et prolixe M. T. Varro entame la carrière des honneurs...