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L'étude du concept de katharsis chez Aristote et, en remontant avant, de sa polysémie chez les prédécesseurs du Stagirite, nous ouvre diverses perspectives, tant thérapeutique que éthico-religieuse. Parler de la purification de la crainte et de la pitié suscitées au théâtre n'est pas sans faire référence à l'effet thérapeutique dû à la musique sur l'âme du spectateur. De plus, les émotions que l'on ressent au théâtre ne sont pas, non plus, sans faire appel à l'élévation divine de l'âme, que seule la tragédie permet de vivre. Mais de ces deux perspectives (thérapeutique et éthico-religieuse) s'esquisse une troisième, celle de la politique. Indirectement perceptible chez Aristote, elle prend tout son sens quand on remet la katharsis dans le contexte de la cité. Le spectateur est avant tout un citoyen et la tragédie met en scène des moments de la vie quotidienne. Purifier l'âme de la crainte et de la pitié, faire éprouver ces émotions au spectateur pour qu'il redevienne tempérant, n'est-ce pas aussi faire du citoyen qu'il est, un homme modéré tendant au bonheur, le télos de la cité ?