La Gironde (Relié)

Et au milieu coule une rivière... la Garonne. Bientôt rejointe par la Dordogne, elle charrie ses eaux, riches des alluvions des terres généreuses qu'elle a traversées, jusqu'à l'Atlantique. Dans son élan final, le fleuve paresseux donne son nom aux rivages qu'il sépare : la Gironde. Au nord, le raisin est en son royaume. Médoc, Saint-Emilion, Saint-Estèphe, ces noms, parmi d'autres, chantent dans le monde entier. Au sud se déploie, immense et secrète, la forêt de pins. On y tue le bœuf gras de Bazas et on y engraisse oies et canards qui font les délices des gastronomes. L'Océan n'est pas loin. Ses vagues brutales frappent les plages désertes bordées de dunes. A l'abri des tempêtes, le bassin d'Arcachon offre un refuge serein où l'huître s'épanouit dans les eaux claires. Au cœur de ce pays de doux contrastes, Bordeaux déroule ses charmes. La place de la Bourse, le Grand Théâtre, les allées de Tourny, la place des Quinconces font de la capitale gasconne un petit Paris. C'est une terre de douceurs. Ses habitants y cultivent un art de vivre fondé sur la mesure. Montaigne et Montesquieu ont marqué de leur empreinte cette sagesse. Dans leur sillage, les Girondins avaient rêvé d'une Révolution sans Terreur. Sur ce passé prestigieux, la Gironde s'appuie pour aborder sans complexe le troisième millénaire.