La première grande collecte de contes islandais date de 1862-64. Jon Arnason réunit deux volumes qui feront désormais autorité en Islande, à l'instar... > Lire la suite
Plus d'un million de livres disponibles
Retrait gratuit en magasin
Livraison à domicile sous 24h/48h* * si livre disponible en stock, livraison payante
22,30 €
Expédié sous 3 à 6 jours
ou
À retirer gratuitement en magasin U à partir du 27 novembre
La première grande collecte de contes islandais date de 1862-64. Jon Arnason réunit deux volumes qui feront désormais autorité en Islande, à l'instar des Kinder and Haus-Märcbert des Grimm en Allemagne. Son travail fut considérable, tant en amont (collecte, tri, etc.) qu'en aval (relecture, uniformisation, etc.). Sans que la notion de typologie des contes soit encore d'actualité, il a déjà quelques idées de regroupement par thème, de " classification ". Il compose ses recueils en dix parties : les mythes (comprenant les fameuses histoires d'Elfes, de Trolls et de géants), les histoires de fantôme, de magie, d'animaux, les récits religieux, les histoires de proscrits, les contes merveilleux proprement dits, etc. Il est également un peu intervenu dans les textes, simplifiant les passages obscurs, corrigeant les fautes de grammaire et les maladresses, supprimant les particularités propres à chaque conteur et, se conformant aux vœux des Islandais instruits de son époque, faisant disparaître toute influence étrangère dans la langue. Quant au style proprement dit, Jon Arnason chercha à l'uniformiser, à le rendre proche de la langue quotidienne des gens du peuple, tout en lui gardant un certain raffinement. Ce faisant, il créa ce qu'on pourrait appeler le style du conte populaire islandais : en réalité un style littéraire, qui allait exercer une grande influence sur ses successeurs. Parmi ce vaste ensemble, Jean Renaud - à qui la collection Merveilleux doit déjà la belle collecte danoise de Kristensen - et Asdis Magnusdottir - professeure de littérature médiévale à Reykjavik - ont choisi les plus représentatifs, tant par leur étrangeté singulière propre à l'Islande - cette touche nordique si particulière qu'on retrouve dans les sagas et jusque dans la littérature contemporaine - que par leur beauté.