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Enigme, maxime, aphorisme, épigramme ; fragment, note, poème en prose, nouvelle mais aussi dit, voyage imaginaire, pseudo autobiographie : le colloque international de Lyon de septembre 1994 a mis en évidence la variété et l'hétérogénéité des pratiques littéraires de brièveté dans la culture française, des genres brefs traditionnels aux formes hybrides et expérimentales de la contemporanéité et jusqu'au rejet de toute forme. Il est apparu qu'on ne peut réduire la brièveté à la dimension du texte ni l'enfermer dans un genre ou dans une forme. Il faut l'envisager comme une manière particulière de dire, un mode spécifique d'énonciation et de signification. Tantôt densité et clôture, visant la globalité et l'unité sémantique, tantôt discontinuité, éparpillement, désordre même, la brièveté répond à une nécessité discursive. Chez les écrivains contemporains, qui ont été l'objet d'une attention particulière au cours de ce colloque, la mise à distance, la fragmentation, la rupture qui caractérisent l'écriture brève peuvent aller jusqu'à la provocation et à la révolte ; expérience paroxystique pour certains d'entre eux, la brièveté paraît bien être une dimension de l'écriture moderne.
Le colloque international La forme brève, qui s'est tenu à l'Université Lumière Lyon 2, les 19, 20, 21 septembre 1994, a réuni des universitaires français, polonais, italiens et espagnols.