Rosie Pinhas-Delpuech nous conte, au long de cet entretien mené par Maxime Maillard, son enfance chatoyante dans une polyphonie de langues et son travail de traductrice. Particulièrement attentive aux sonorités, elle perçoit tant la charge obscure des mots de l'hébreu biblique que la musique de la rue de Tel-Aviv dans les livres d'Etgar Keret. Forte d'une pratique artisanale où les mots sont matière, l'écrivaine et la traductrice de l'hébreu révèle les trames et les fils de son métier sans en oublier les conditions pratiques.
Après une enfance passée à Istanbul, au sortir de la Seconde Guerre mondiale, entourée par une mère germanophone, une grand-mère judéo-espagnole et un père francophone, Rosie Pinhas-Delpuech émigre en France puis en Israël avant de s'installer à Paris en 1984. Elle est aujourd'hui une figure incontournable des lettres hébraïques en francophonie. Maxime Maillard est un journaliste et écrivain suisse.
Son dernier livre, Tamam, récit d'un voyage entre Istanbul et Konya, est paru en 2022.